Charlotte Cornudet, graphiste et illustratrice : « J’aime placer un peu d’humour »
- Portraits
Originaire de Breizh-Rennes, Charlotte Cornudet est graphiste et illustratrice, notamment dans le domaine de la santé. Elle nous raconte sa passion pour son métier, qui l’amène jusqu’à colorier des souris en vert. Son site : www.hirondelleprocess.com
Dans quoi travailles-tu ?
Je suis graphiste et illustratrice. En ce moment, je me spécialise dans le secteur de la santé, de la prévention, ou encore de la pédagogie. Je n’ai pas de soucis de santé particulier… Mais au fil des années, j’ai multiplié les expériences dans ce domaine qui me passionne. Campagne pour Boiron, albums jeunesses aux Éditions universitaires de Bourgogne sur le cancer, la génétique, le vaccin contre la rage ; identité visuelle pour la Fondation ARHM (Action, recherche, handicap et santé mentale), PSSM France (Premiers secours en santé mentale) pour le CHU d’Annecy, ou encore une campagne pour le CHU de Dijon.
Je me dis que comprendre le fonctionnement de l’humain et contribuer à mon niveau, à prévenir les maladies, ou à vulgariser des données scientifiques donne un sens à mon travail.
Qu’est-ce que tu préfères dans ton travail ? Qu’est-ce que tu ressens quand tu le fais ?
J’aime quand je peux caser une illustration où placer un peu d’humour. Quand il y a une idée à trouver, un concept, ou que l’image fait rêver, qu’elle est légère, qu’elle nous emporte ailleurs.
Ce que je ressens ? Ah, mais de l’angoisse évidemment ! Je ne serais pas graphiste sinon ! Est-ce que mon image est compréhensible ? Est-ce que ça répond au sujet ? Est ce que j’ai choisi la bonne typo ? La bonne couleur ? Est-ce que le titre ne serait pas mieux en capitales ? Et si je mettais la police un point plus petit ? Non, un point plus gros ? Est-ce qu’en plissant les yeux et en regardant mon visuel dans le miroir en deux secondes top chrono, on comprend que j’ai dessiné un éléphant qui mange des chouquettes ?
En quoi le coworking a changé ta vie ?
Le coworking est essentiel pour mon moral. Faire partie d’une communauté bienveillante, s’entraider dans le quotidien et dans le travail… Ce que j’aime dans cette communauté de freelances, c’est que les gens sont tous passionnés par leur travail. Sinon, ils ne feraient pas long feu en tant qu’indépendants. Ça permet des discussions passionnantes et variées.
« J’aime quand je peux caser une illustration où placer un peu d’humour. Quand il y a une idée à trouver, un concept, ou que l’image fait rêver, qu’elle est légère, qu’elle nous emporte ailleurs. »
Dis-nous tout. Quels sont tes talents cachés ?
Je suis capable d’être hyper sérieuse et hyper allumée. Heureusement, ça n’est apparemment pas une pathologie pour le DSM*.
Qu’aimes-tu faire de ton temps libre ?
Rire.
Quelle est la chose la plus folle que tu aies jamais faite ?
En école de graphisme, il fallait réaliser la photo d’un animal. J’avais une petite souris blanche et je l’ai recouverte de pastel sec pour en faire une souris verte. C’était sympa pour ma photo… Mais le pastel n’est jamais parti, et Mauricette est restée verte toute sa vie de souris… Je vous mets la photo, en mémoire de Mauricette chérie.
Parmi les coworkers, qui aimerais-tu découvrir davantage ?
Le président, forcément…
*DSM = Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux.