Projet "made in AdM" : Aksor, le retour des enfants arméniens
- Projets pro
Pendant deux semaines, du 12 au 26 avril 2015, le collectif de journalistes indépendants We Report, dont trois sont membres de l’Atelier des Médias, suivra le parcours de neuf Français de la diaspora arménienne dans le sud-est de la Turquie, près de la frontière syrienne. D’Adana, la grande ville du sud, aux villages de l’Anatolie profonde, en passant par Diyarbakir, la « capitale » du Kurdistan turc, jusqu »à Istanbul, à l’occasion du centenaire de la commémoration du génocide arménien, toujours officiellement nié par les autorités turques.
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L’HISTOIRE
Dans la nuit du 24 au 25 avril 1915, entre 235 et 270 intellectuels sont arrêtés à Constantinople. Des médecins, des journalistes, des avocats, des hommes politiques. Parce qu’ils sont Arméniens, ils sont enfermés, déportés puis, pour la plupart, assassinés. Cet épisode sanglant marque le début de l’un des génocides les plus tragiques du XXe siècle, qui coûtera la vie à près d’1,5 million Arméniens.
Cent ans plus tard, ils sont 9 à oser le voyage du retour. Des déracinés, attachés à une terre ancestrale qui leur « colle à la peau ». Arpig, Edouard, Annie… Tous sont des petits-fils et arrières-petites-filles de rescapés du génocide. De Décines, « la petite Arménie » de la banlieue lyonnaise, jusqu’au sud-est de la Turquie, en plein cœur de l’ « Arménie historique », ils partent en quête d’identité et de mémoire. Pour certains, c’est le quarantième voyage. Pour d’autres, c’est la première fois…. Cent ans après, ils suivent les traces du génocide de leurs ancêtres.
UN REPORTAGE MULTIMEDIA
Le voyage servira de fil rouge à un reportage multimédia (texte, photos, sons, vidéo) sur l’identité arménienne en Turquie. À travers la question de la reconnaissance du génocide, se détachent des histoires fortes de survivants, surnommés les « restes de l’épée », de familles islamisées, d’enfants cachés, d’églises dévastées et de tabou arménien. Un voile qui commence à se lever depuis l’assassinat tragique et médiatisé en 2007 du journaliste turc d’origine arménienne, Hrant Dink.
Les reportages ont pour vocation d’être publiés dans la presse française et européenne, sur des supports web, radio et papier. Le collectif collabore avec différents médias européens, parmi lesquels Radio France Internationale (RFI), Mediapart, Slate, La Tribune de Genève ou Les Inrockuptibles.
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